Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique

Prof. Robert Dussey

Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique​

Robert Dussey au Chatam House de Londres

Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, Ă©tait l’invitĂ© mardi Ă  Londres du Chatam House (Royal Institute of International Affairs), un club de rĂ©flexion stratĂ©gique, sur le thĂšme de la piraterie maritime dans le Golfe de GuinĂ©e. La prĂ©sence de M. Dussey n’est pas fortuite. Son pays organisera le 15 octobre prochain un sommet international sur la sĂ©curitĂ© maritime en coopĂ©ration avec l’Union africaine.

Le ministre a rappelĂ© la part prĂ©pondĂ©rante de l’économie maritime dans l’économie gĂ©nĂ©rale des Etats cĂŽtiers et insulaires. Elle atteint au moins  70% du PIB et constitue Ÿ des ressources fiscales. Les pays enclavĂ©s dĂ©pendent stratĂ©giquement des flux commerciaux maritimes transitant par les Etats riverains des ocĂ©ans. 92%  des Ă©changes Ă  destination et en provenance de l’Afrique se font par la voie maritime.

C’est dire si la sĂ©curitĂ© maritime est une prĂ©occupation, non seulement pour le Togo, mais pour l’ensemble de la rĂ©gion ouest-africaine.

En organisant un sommet Ă  LomĂ©, les autoritĂ©s togolaises et l’Union africaine espĂšrent parvenir Ă  l’adoption et la signature d’une charte africaine relative Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la sĂ»retĂ© maritimes et au dĂ©veloppement. Le volet environnement n’est pas nĂ©gligĂ©, au contraire.

Le projet de charte entend contribuer Ă  la mise en Ɠuvre d’une politique commune de pĂȘche et d’aquaculture permettant la conservation, la gestion et l’exploitation des stocks de poissons. Elle prĂ©conise aussi des mesures efficaces de lutte contre la pĂȘche illĂ©gale qui entraĂźne des manques Ă  gagner considĂ©rables aux pays concernĂ©s.

‘L’impact de la criminalitĂ© en mer et des trafics illicites de tout genre transitant par la mer, entre autres, qui ruinent ce pilier Ă©conomique vital qu’est l’espace maritime, dĂ©passe tout entendement et est devenu un sujet majeur de prĂ©occupation pour tous les gouvernements, et ceux d’Afrique en particulier’, a dĂ©clarĂ© Robert Dussey lors de son exposĂ©.

L’Union Africaine et ses Etats membres, soutenus par la communautĂ© internationale, entendent tenir l’effort dans la durĂ©e et faire de la lutte contre l’insĂ©curitĂ© maritime l’une de leurs prioritĂ©s de premier ordre, a ajoutĂ© l’officiel togolais.

Outre le risque pour les Ă©changes Ă©conomiques, l’insĂ©curitĂ© en mer, sous toutes ses formes, constitue une menace rĂ©elle contre la paix, la sĂ©curitĂ© et le dĂ©veloppement du continent.

‘Les problĂšmes, auxquels l’Afrique est confrontĂ©e en ce qui concerne la protection de ses espaces maritimes qui exige une mobilisation collective, justifient nĂ©cessairement la tenue de la confĂ©rence de LomĂ© et l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de disposer d’un instrument juridique qui facilite la rĂ©glementation et la coordination des interventions en mer tout en  favorisant Ă©galement une gouvernance maritime harmonieuse et efficace au profit du progrĂšs socioĂ©conomique’, a dĂ©clarĂ© M. Dussey.

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