Les chefs d’Etat du monde entier ont appelĂ© lundi Ă une action urgente contre le rĂ©chauffement climatique, mais les lignes de fractures qui divisent pays du Nord et du Sud sont vite rĂ©apparues, lors du plus grand sommet rĂ©uni par l’ONU, Ă Paris, au premier jour de la confĂ©rence climat.
La confĂ©rence est censĂ©e accoucher pour le 11 dĂ©cembre du premier accord universel permettant de rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă effet de serre, pour limiter le rĂ©chauffement Ă +2°C par rapport Ă l’Ăšre prĂ©-industrielle.
Se succĂ©dant Ă la tribune, tous les dirigeants, chargĂ©s de donner une impulsion politique aux nĂ©gociations, ont redit l’importance de la lutte contre le rĂ©chauffement.
Le prĂ©sident Faure GnassingbĂ© a exhortĂ© les dirigeants de la planĂšte Ă saisir lâoccasion historique de sâengager sur la voie dâune transition collective, vers un modĂšle socio-Ă©conomique plus inclusif, plus juste et plus respectueux de lâenvironnement.
âLe moment est venu de faire un saut qualitatif dans la longue lutte que nous avons engagĂ©e depuis le sommet de Rio pour la promotion dâun dĂ©veloppement durableâ, a dĂ©clarĂ© le chef de lâEtat lors dâun entretien avec des journalistes.
Préoccupations du président togolais concernant le Fonds vert
Le président togolais a exprimé le souhait que les futurs financements internationaux destinés à lutter contre les changements climatiques ne viennent pas en déduction des efforts consentis dans le cadre de la coopération au développement.
âJe voudrais insister pour que cette exigence soit particuliĂšrement prise en compte pour ce qui concerne les flux des financements destinĂ©s Ă alimenter le Fonds vertâ, a-t-il dit.
M. GnassingbĂ© sâest engagĂ© Ă fournir les efforts nĂ©cessaires au maintien du rĂ©chauffement climatique en dessous de 2° dâici 2050.
Les nĂ©gociations s’annoncent ardues car tous les pays ont leurs lignes rouges. Et les fractures n’ont pas tardĂ© Ă rĂ©apparaĂźtre, en particulier sur le partage des responsabilitĂ©s entre pays industrialisĂ©s, Ă©mergents et en dĂ©veloppement. Et les consĂ©quences financiĂšres qui en dĂ©coulent.
Les pays développés doivent assumer leurs engagements à financer les politiques climatiques du Sud, a prévenu le président chinois Xi.
Les pays dĂ©veloppĂ©s doivent assumer plus de responsabilitĂ©s et les pays en voie de dĂ©veloppement doivent ĂȘtre autorisĂ©s Ă se dĂ©velopper, a aussi dit le Premier ministre indien Narendra Modi dans une tribune du Financial Times.