Ministre des Affaires Etrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
Négociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique

Prof. Robert Dussey

Ministre des Affaires Etrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
Négociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique​

Troisième Réunion du GST- MALI

Monsieur le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali, Chef de délégation,

Monsieur le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine,

Monsieur le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO,

Monsieur le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel,

Monsieur le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, chef de la MINUSMA,

Monsieur le vice premier ministre, ministre des affaires étrangères de la République Démocratique du Congo,

Mesdames et messieurs les ministres de la délégation malienne,

Chers collègues ministres du Togo,

Mesdames et messieurs les ambassadeurs, membres du corps diplomatique, consulaire et représentants des organisations internationales,

Mesdames et messieurs les chefs de délégations,

Chers amis et partenaires du Mali,

Honorables chefs traditionnels,

Distingués invités,

Mesdames et messieurs, 

Je voudrais, avant tout, souhaiter à toutes et à tous, au nom du Président de la République, S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, une chaleureuse et fraternelle bienvenue au Togo à l’occasion de cette nouvelle réunion du groupe de soutien à la transition au Mali.

Permettez-moi également d’exprimer toute ma gratitude à vous tous qui avez accepté participer à cette rencontre en vue de continuer par apporter votre soutien au peuple et au gouvernement maliens déterminés à retrouver la paix, la sécurité et la stabilité.

Mesdames et Messieurs, 

Distingués invités,

En décidant de tenir la présente session à Lomé, après celle du 8 mars 2021, vous offrez à nouveau au Togo l’opportunité de souligner l’importance et le grand intérêt que le Togo porte à la réussite du processus de transition, de reconstruction et de relance économique du Mali, un pays frère.

En effet, l’engagement du Togo pour la paix et la sécurité internationales repose sur notre vision toujours tournée vers la recherche de solutions pacifiques à tous les défis sécuritaires, environnementaux et sociaux que connait notre région et continent.

Dans ce sens et pour ce qui est spécifiquement de notre préoccupation de ce jour, notre détermination à demeurer aux côtés du Mali est davantage confortée par les réalités d’interdépendance sécuritaire qui y sont sous-jacentes et qui, par un effet domino, ont des conséquences sur chacun des Etats ou entités que nous représentons ici.

Il va sans dire que la situation sécuritaire dans notre sous-région est foncièrement et principalement tributaire de la sécurité au Nord du Mali. La montée en puissance des groupes armés terroristes et leur descente vers les pays du littoral n’est pas sans liens avec les nombreuses zones de non droit qui se sont formées un peu partout dans la bande sahélienne.

A ce propos, les  attaques terroristes perpétrées récemment contre les forces de défense et de sécurité et les populations civiles au Nord du Togo confirment cette nécessité d’agir en synergie et d’œuvrer collectivement en vue de venir à bout de ces organisations criminelles.   

Cette triste et douloureuse réalité nous conforte dans notre engagement aux côtés du Mali qui, à n’en point douter, occupe une position importante dans la coopération pour  la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest. Et nous avons la ferme conviction qu’en s’engageant, qu’en se montrant solidaire et disponible pour sa cause, nous nous aidons et nous agissons ainsi pour notre sécurité collective.

Mesdames et Messieurs, 

Distingués invités

Il est constant aujourd’hui que le gouvernement malien est partagé entre le besoin d’améliorer substantiellement la situation sécuritaire du pays et l’impérieuse nécessité de rétablir la présence de l’Etat dans les territoires affectés par des insurrections armées.

Même si nous convenons qu’il revient à chaque Etat de garantir la sécurité à sa population, nous devons reconnaitre qu’une part de responsabilité nous incombe parce qu’il y va de la sécurité de notre sous-région. De ce point de vue, je voudrais appréhender ce groupe de soutien, non seulement comme la manifestation d’une solidarité envers un pays frère, mais également comme un engagement responsable pour le mieux-être de la sous-région tout entière.

Mesdames et Messieurs,

Chers participants,

Je voudrais, à cet égard, nous féliciter de l’esprit de dialogue permanent qui a prévalu au cours de ces derniers mois et qui doit être maintenu car constituant le meilleur moyen de parvenir à une solution efficace tenant compte des réalités de nos pays en difficultés et de leur désir réel de construire patiemment et durablement des Etats démocratiques viables.

Par ailleurs, cette issue heureuse de la crise s’est traduite par une accélération de la mise en place des autres mécanismes et instances politiques, notamment l’adoption d’une nouvelle charte de la transition, le calendrier détaillé des réformes et des élections et surtout l’adoption d’une nouvelle loi électorale et la nomination des membres du comité chargé de la rédaction de la nouvelle constitution. Ces efforts déterminants des autorités maliennes doivent être encouragés sans réserve. 

La période de transition ne devrait pas se résumer à l’organisation de nouvelles élections ; elle pourrait servir à poser les jalons d’un changement plus durable dans la gouvernance du Mali. Cela nécessite de rassembler davantage les acteurs politiques autour des priorités du pays. 

A cet égard, nous exhortons les autorités maliennes et les autres acteurs nationaux à poursuivre leurs efforts en vue de maintenir le dialogue et la concertation qui ont caractérisé les Assises nationales de la refondation en vue de parvenir à des décisions susceptibles de mener à bien une transition constructive et vertueuse.

Dans ce sens, la communauté internationale devra apporter un soutien constructif à la transition politique tout en encourageant l’ensemble des parties maliennes à résoudre les difficultés par le dialogue.

La présente réunion sera l’occasion pour nous d’avoir des discussions franches sur l’évolution de la situation et de convenir ensemble des modalités de soutien à ces initiatives. 

Sur le plan sécuritaire, des résultats significatifs ont été enregistrés, notamment la neutralisation par les forces de défense et de sécurité maliennes de certains groupes terroristes et surtout le retour de l’administration et des services de base dans des localités antérieurement occupées par les terroristes.

Le défi sécuritaire, la situation humanitaire constituent donc des points essentiels auxquels la présente réunion devra prêter une attention particulière en vue de proposer des solutions idoines.

Je saisis cette occasion pour saluer les efforts importants qui sont déjà déployés depuis la première réunion du groupe de soutien, aussi bien par les Nations unies, à travers la MINUSMA, que par les organisations régionales africaines telles que l’Union africaine et la CEDEAO ainsi que les pays voisins.

Toutefois, des défis demeurent et notre volonté de poursuivre ces efforts ainsi que la collaboration en faveur du Mali doivent rester fermes. Nous nous devons d’agir pour aider et améliorer ; tel doit rester le leitmotiv et l’esprit de ce multilatéralisme important que nous formons autour du Mali à travers ce groupe de soutien.

Mesdames et Messieurs, 

Distingués invités

Dans la recherche des solutions à la situation malienne au relent régional, je voudrais rendre un hommage mérité à nos forces de défense et de sécurité déployées sur le terrain des opérations de maintien de la paix. 

Nous avons une pensée pieuse particulièrement pour tous ces valeureux hommes et femmes, membres des forces internationales, qui nous ont quittés en défendant cette cause noble qui est celle du rétablissement de la paix et la sécurité au Mali et au Sahel. 

Je voudrais ici vous assurer de la disponibilité et de l’engagement sans faille du Président de la République, S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE à soutenir la République sœur du Mali dans ces moments fatidiques et à œuvrer à la bonne marche des initiatives innovantes et solidaires, à l’image du GST-Mali, pour vous aider sur la voie de la stabilité et de la paix durables. 

Je suis convaincu que les travaux de ce jour aboutiront à des conclusions pertinentes qui permettront de mieux mobiliser toutes les initiatives, les énergies et les ressources pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans un Mali en paix.

Une paix durable au Sahel, dans la sous-région ouest-africaine, en Afrique et dans le monde est également à ce prix.

Au nom du Président de la République, S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, je déclare ouverts les travaux de la présente réunion.

Je vous remercie.

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