Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Régionale et des Togolais de l'Extérieur - Togo
Négociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique

Prof. Robert Dussey

Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Régionale et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique​

OUVERTURE DU DEBAT GENERAL DE L’AG DE L’ONU

Le dĂ©bat gĂ©nĂ©ral de l’AssemblĂ©e des Nations Unies s’est ouvert mercredi Ă  New-York en prĂ©sence du prĂ©sident Faure GnassingbĂ©.

Dans une tribune publiĂ©e ce jour, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, explique quels sont les grands enjeux pour le Togo, l’Afrique et le monde.

La 69Ăšme session ordinaire de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies vient de s’ouvrir. Le Togo comme Ă  l’accoutumĂ© s’investira sous l’impulsion et les directives du PrĂ©sident de la RĂ©publique, son Excellence le prĂ©sident Faure GNASSINGBE pour apporter une contribution significative aux travaux de cette session.

Cette grand-messe de la diplomatie s’ouvrira, au siĂšge de l’Organisation Ă  New York. Elle sera prĂ©sidĂ©e par S.E.M. Sam Kahamba Kutesa, Ministre ougandais des Affaires EtrangĂšres, Ă©lu par acclamation, le 11 juin 2014, pour succĂ©der Ă  l’Ambassadeur John W. Ashe d’Antigua-et-Barbuda, qui donnera, une nouvelle fois, l’occasion aux Etats de s’exprimer sur des sujets d’intĂ©rĂȘt national, rĂ©gional et mondial et de rechercher des solutions aux dĂ©fis auxquels notre planĂšte est confrontĂ©e.

A son Ă©lection, le nouveau prĂ©sident s’est engagĂ© Ă  ĂȘtre «accessible, transparent, juste et Ă©quilibré », travaillant avec les membres de l’ONU dont le Togo et d’autres parties prenantes Ă  la rĂ©alisation et Ă  la mise en Ɠuvre d’un programme transformateur de dĂ©veloppement pour l’aprĂšs-2015, se plaçant ainsi sur la voie balisĂ©e par son prĂ©dĂ©cesseur qui a plantĂ© le dĂ©cor d’un tel programme, sans pour autant relĂ©guer Ă  l’arriĂšre-plan d’autres prioritĂ©s telles que le renforcement du multilatĂ©ralisme, la rĂ©forme de l’ONU ainsi que le renforcement du partenariat entre l’ONU et les organisations rĂ©gionales et sous-rĂ©gionales.

En effet, si les Nations Unies ont pour vocation principale de maintenir la paix et la sĂ©curitĂ© internationales, ces objectifs ne pourront ĂȘtre durablement atteints que si et seulement si la pauvretĂ© et la misĂšre ne deviennent pas un terreau fertile pour toutes sortes de dĂ©rĂšglements de nos sociĂ©tĂ©s. Telle est l’idĂ©e qui a prĂ©sidĂ© Ă  l’adoption des Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement (OMD) et des Objectifs de DĂ©veloppement Durable (ODD). Pour parvenir au dĂ©veloppement durable, il est indispensable de crĂ©er, tant au niveau national qu’international, des conditions favorables pour poursuivre et renforcer la coopĂ©ration internationale.

La nĂ©cessitĂ© de donner une impulsion nouvelle Ă  l’action collective et de mettre en Ɠuvre de nouvelles stratĂ©gies qui accĂ©lĂšrent la croissance Ă©conomique durable justifie le renouveau du dĂ©bat mondial sur le dĂ©veloppement et la rĂ©alisation d’un programme transformateur de dĂ©veloppement post-2015.

Comme l’indique le rapport du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral intitulĂ© « AccĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation des Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement : options pour une croissance durable et partagĂ©e et enjeux de l’action des Nations Unies en faveur du dĂ©veloppement au-delĂ  de 2015 », l’élaboration du cadre de dĂ©veloppement aprĂšs 2015, qui doit procĂ©der d’un renforcement du partenariat mondial, doit ĂȘtre le rĂ©sultat d’un processus transparent, ouvert et inclusif auquel participeront de multiples parties prenantes. En d’autres termes, l’objectif ultime pour la communautĂ© internationale devrait ĂȘtre de formuler un programme de transformation qui prenne en charge des solutions globales, guide les efforts nationaux de dĂ©veloppement et permette aux populations d’amĂ©liorer leurs moyens d’existence et de dĂ©terminer leur propre avenir.

Il va sans dire que les Etats membres de l’ONU doivent s’investir sans compter en vue de la rĂ©alisation desdits objectifs si tant est que la plupart d’entre eux ambitionnent de devenir des pays Ă©mergents dans un proche avenir. La 69Ăšme session sera l’occasion de faire le bilan du chemin parcouru et d’envisager des perspectives.

C’est pourquoi, Ă  la tribune des Nations Unies, dans le cadre du dĂ©bat gĂ©nĂ©ral, en plĂ©niĂšre ou dans les Commissions, notre pays, le Togo aura la charge d’exposer les efforts dĂ©ployĂ©s au plan national en vue de la rĂ©alisation des OMD et des ODD, de faire entendre ses positions et ses vues sur les grandes questions qui dominent la vie internationale sans oublier les enjeux de la session extraordinaire des Nations Unies, prĂ©vue le 22 septembre 2014, et consacrĂ©e Ă  l’examen des rapports sur le Programme d’action de la ConfĂ©rence Internationale sur la Population et le DĂ©veloppement au-delĂ  de 2014 (CIPD). Celle-ci permettra d’insister sur l’importance de poursuivre la mise en Ɠuvre du Programme d’action de la CIPD adoptĂ© en septembre 1994.

En outre, la délégation togolaise devrait se prononcer sur les principales crises qui affectent durement le continent africain, en République Centrafricaine, en Libye, ainsi que sur les agissements de certains groupes terroristes au Nigéria, au Cameroun, au Kenya, en Somalie, etc.

Hors du continent, notre pays se prononcera sur la crise au Proche et au Moyen-Orient, notamment en Israël et la Palestine dont les derniers développements ont eu des répercussions graves sur la vie des populations des deux territoires dans cette région.

Sur le point particulier de la sĂ©curitĂ© maritime, notre pays en appellera Ă  l’appui des partenaires au dĂ©veloppement afin que la confĂ©rence africaine sur la sĂ©curitĂ© maritime et le dĂ©veloppement en Afrique, prĂ©vue l’annĂ©e prochaine Ă  LomĂ©, soit un succĂšs et permette d’élaborer des stratĂ©gies concertĂ©es pour contenir ce phĂ©nomĂšne, dans la mesure oĂč aucun pays n’est Ă©pargnĂ© par les actes en cause.

Enfin, les rencontres avec nos partenaires bilatéraux et multilatéraux permettront de renforcer nos relations de partenariat au profit de notre développement.

En somme, la 69Ăšme session ordinaire de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies comporte un agenda de travail trĂšs chargĂ© pour la communautĂ© internationale. C’est l’occasion, une fois encore pour le Togo de faire valoir sa prĂ©sence et ses positions qui lui ont toujours permis de jouer un rĂŽle trĂšs apprĂ©ciĂ© dans les instances internationales, comme celles des Nations Unies.

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