La session ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) s’est déroulée ce mardi à Addis Abeba.
Le Togo assure la présidence tournante du CPS au mois d’avril.
Cette session ministérielle organisée à l’initiative du Togo avait un double pour thème, la sûreté et la sécurité maritimes en Afrique : l’après Lomé et la paix, la sécurité et le développement de l’économie bleue.
Présidée par Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, en présence de SmaïlChergui, le Commissaire Paix et Sécurité de l’UA et de Albert Muchanga, Commissaire au Commerce, les échanges ont porté sur les menaces sécuritaires qui planent sur les espaces maritimes africains. Dans ce cadre, ont été abordés les différents points contenus dans la Charte de Lomé.
‘Comme vous le savez, la mise en œuvre des recommandations du Sommet de Lomé, passe nécessairement par l’entrée en vigueur de la Charte sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. Toutes les actions à mener et les mécanismes à mettre en place pour atteindre les objectifs fixés sont tous tributaires de la mise en application de cet important instrument’, a rappelé Robert Dussey qui a invité les Etats membres à ratifier ‘massivement’ la Charte ‘afin de rentrer une fois pour de bon dans la phase opérationnelle de notre lutte.
Cet instrument juridique qui vise à assurer la sécurité le long des côtes africaines en proie aux trafics divers et à la pêche illégale. Mais la Charte de Lomé a également une vocation économique car elle ambitionne de faire des océans de véritables zones de développement économique.
Créé en 2004, le Conseil de paix et de sécurité (CSP) est sans doute l’innovation institutionnelle la plus ambitieuse de l’Union africaine.
Chargé de la prévention des conflits et du maintien de la paix, le CSP consacre le principe de ‘non-indifférence’, inspiré du ‘devoir d’ingérence’, en cas de violations graves des droits de l’homme par un Etat du continent.