Ministre des Affaires Etrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
Négociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique

Prof. Robert Dussey

Ministre des Affaires Etrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
Négociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique​

Journée Culturelle Africaine d’Abidjan : Réception du prix Africain AFRIK ORIZON

Madame la Ministre de la Culture et de la Francophonie de la République de Côte d’Ivoire,

Madame la Présidente de la Fondation Afrik’Orizon,

Monsieur le parrain de la 4eme édition de la Journée Culturelle Africaine,

Monsieur le Représentant de la Commission de la CEDEAO,

Monsieur le Représentant du Premier ministre de la République du Niger,

Monsieur le Représentant de la Ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’Étranger,

Distingués représentants des différents pays,

Vénérables Chefs et Prêtres traditionnels,

Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques,

Mesdames et messieurs les honorables participants, en vos rangs, titres et qualités.

Son Excellence Professeur Robert DUSSEY, Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, nous a mandaté pour venir le représenter à cet évènement extrêmement important, portant sur quatre (04) concepts fondamentaux à savoir la culture, la jeunesse, la paix et le développement. 

Des engagements préalablement pris en cette fin d’année d’intenses activités diplomatiques ont finalement eu raison de sa décision initiale à prendre personnellement part à cette édition de la Journée Culturelle Africaine (JCA).  

Je vous livre, fidèlement et in extenso, le Message de son Excellence Professeur Robert DUSSEY, Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur :

En effet, le Togo, sous le leadership du Président Faure Essozimna GNASSINGBE, attache une grande importance à la paix et apporte son plein soutien à toutes les initiatives venant d’autres gouvernements, d’institutions de coopération régionales et internationales et des organisations de la société civile en faveur de la paix.

La paix est en souffrance sur notre continent et cette donnée préoccupante ne peut laisser indifférent. C’est bien ce que tous les hommes et femmes qui travaillent à la promotion de la paix en Afrique ont compris. Leur travail est à l’image de celui des arbres qui poussent grand bruit dans la forêt, mais auxquels la forêt doit sa résilience et durabilité.

L’engagement de Madame Elvire KISSI et de sa Fondation Afrik’Orizon en faveur de la culture et de la promotion de la paix me conforte dans une certitude exprimée par le poète Friedrich Hölderlin au 19eme  siècle : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ». Là où croît la menace à la paix croît aussi le travail en faveur de la paix. La Fondation Afrik’Orizon est un modèle d’engagement citoyen pour la paix en Afrique.

Seuls nos engagements pourront faire reculer les frontières de la guerre et l’instabilité en Afrique. Lorsque la société civile et les jeunes s’empareront suffisamment de la paix, la paix règnera en Afrique. C’est bien de vouloir la paix, c’est encore mieux de la cultiver, d’être un artisan de la paix, d’être un promoteur de la paix.

Pour le souvenir, il est opportun de rappeler que le concept « Culture de la paix » a été élaboré pour la première fois dans le monde en cette terre africaine de la Côte d’Ivoire lors d’un congres international organisé par l’UNESCO en 1989 à Yamoussoukro sur le thème « La paix dans l’esprit des hommes ».

Nous devons travailler à la paix puisque la paix est une aspiration profonde et perpétuelle du genre humain et de tous les peuples de la terre. Nous devons travailler à la paix puisque les populations africaines ont des attentes légitimes liées à la paix, à la quiétude et à la stabilité.

Nous devons travailler à la paix puisque la paix est une condition indispensable du développement. Nous devons travailler à la paix puisque la culture de la paix est un remède contre la culture de la guerre. Quand on croit en la paix, on sait que la guerre n’est pas une fatalité.

Nous devons travailler à la paix puisque la guerre avilit l’homme et seule la paix l’épanouit. Nous devons travailler à la paix puisque la paix est plus qu’une simple absence de la guerre : « La paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice », disait le philosophe Baruch Spinoza. Le grand problème de la vie, disait Amadou Hampaté Bâ, c’est la mutuelle compréhension.

Nous devons travailler à la paix puisque qu’il y a l’impérative nécessité de rallumer dans les esprits la bougie de la paix et de réactiver dans la conscience de l’humanité les germes de la paix dans un contexte régional perturbé comme le nôtre. Comprendre le sens véritable de la paix, c’est comprendre que la paix est un bien commun à toutes les créatures, à toute l’œuvre de Dieu.

La vie de chacun de nous est un engagement pour une cause et je veux que la cause de la paix fasse partie intégrante de l’engagement de chacun. Je voudrais notamment inviter les jeunes à canaliser leurs énergies vers la promotion de la paix et la construction du développement en Afrique.

En 2002, à l’âge de 30 ans, j’ai publié mon livre Pour une paix durable en Afrique : plaidoyer pour une conscience africaine des conflits armés. 20 ans après, je reste toujours persuadé que l’engagement pour la paix vaut la peine. C’est un engagement qui ne trompe pas. Nos pays et notre région ont besoin de la paix, et donc de l’engagement de tous.

Moi, Professeur Robert DUSSEY, je considère le prix qui m’est décerné cette soirée, après le « Super Prix Diamant Alassane OUATTARA pour l’Intégration Africaine 2022 » à Abidjan ici même et le « Prix International des Droits de l’Homme 2021-2022 » au Pakistan cette année 2022, comme une exhortation à travailler encore davantage pour la paix en Afrique.

Ces prix, que je dédie à toute la jeunesse africaine, sont moins une consécration qu’une invitation à plus d’audace et d’initiatives en faveur de la paix en Afrique.

Pour finir, je voudrais remercier la Fondation Afrik’Orizon, sa Présidente Madame Elvire KISSI et le jury pour ce choix porté sur le Togo en tant que Pays invité d’Honneur et sur ma personne.  

Vive l’intégration régionale et africaine !

Vive l’engagement citoyen en faveur de la paix en Afrique !

Vive la Fondation Afrik’Orizon !

Vive l’unité culturelle africaine chère à Cheikh Anta Diop !

Merci pour votre attention.

Partager cet article