Un premier ministre nommé dès le 17 avril, la réouverture du Parlement et des élections législatives au mois de novembre, après 3 ans de crise, la Guinée Bissau peut enfin entrevoir un avenir meilleur.
Depuis son arrivée à la tête de la CEDEAO en juin 2017, le président Faure Gnassingbé, n’a pas ménagé son temps et ses efforts pour tenter de débloquer la situation. Les précédentes médiations n’avaient rien donné.
Il s’est engagé personnellement, tapant parfois du poing sur la table, pour convaincre les acteurs politiques bissau-guinéens de trouver la voie pour une sortie de crise.
Les annonces faites samedi lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO à Lomé par le président José Mario Vaz sont le fruit de longues négociations menées par la diplomatie togolaises avec l’ensemble des protagonistes à Bissau.
Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, s’est déclaré confiant quant à un retour à la normale.
‘Le comité de suivi mis en place par la CEDEAO accompagnera pas à pas le processus de normalisation en Guinée Bissau. Il y a une feuille de route qui est comme un avenant à l’accord de Conakry. Nous pensons sortir de cette crise d’ici la fin l’année et au fur et à mesure des efforts sur le terrain, les sanctions seront levées’, a-t-il déclaré.
Le président Faure Gnassingbé est l’un des membres de ce comité de suivi.
Le sommet de Lomé, qui a également évoqué la situation en Sierra Leone et au Togo, la lutte contre le terrorisme et les problèmes liés à l’insécurité alimentaire, a vu la présence de 10 chefs d’Etat de la région. Une participation significative pour une session extraordinaire.
Un signe du poids diplomatique et de l’influence du Togo en Afrique de l’Ouest. Et un chef d’Etat qui en sort renforcé.