Le Togo a saisi cette année l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’Union Africaine (UA) pour organiser les 24 et 25 mai, sa première édition de la Semaine de l’intégration africaine qui est organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine. La semaine de l’intégration africaine poursuit plusieurs objectifs, notamment répondre aux aspirations des populations vers la réalisation d’une fraternité et d’une solidarité intégrée au sein d’une unité plus vaste qui transcend les divergences ethniques et nationales.
A travers la semaine, les autorités togolaises veulent faire connaître l’UA, son rôle et ses actions dans le développement du continent; engager des réflexions sur le développement de l’Afrique confrontée à la question de l’insécurité maritime et créer un cadre temporel dans lequel les communautés étrangères installées au Togo, se retrouvent, se découvrent et fraternisent.
La Semaine de l’intégration africaine entend également permettre aux communautés étrangères de mieux connaître les lois et les populations togolaises et d’être sensibilisées sur les avantages d’une intégration réussie et des opportunités d’affaires.
Pour le ministère des Affaires étrangères, il est nécessaire de faire de la première édition de la semaine de l’intégration, une occasion d’échanges culturels entre les acteurs concernés au regard de la place de choix qu’occupe la culture en matière de brassage des peuples.
La première journée de la semaine de l’intégration africaine a connu deux conférences sur la « sécurité maritime et croissance économique de l’Afrique » et sur « l’intégration africaine : des communautés sous-régionales aux citoyens ».
S’agissant du premier thème, « sécurité maritime et croissance économique de l’Afrique », il s’est révélé que plus de 80% des échanges internationaux se font par la mer. Cette voie commerciale de premier plan est confrontée à la recrudescence des activités criminelles de tout genre (piraterie, trafic de drogue, pêches illégales) qui nuisent dangereusement aux économies des pays, portant atteinte aux vies humaines et déstabilisent les Etats.
« Face à cette situation et dans la perspective de la conférence sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique prévue en octobre prochain à Lomé, la sensibilisation sur cette question reste au cœur des priorités du gouvernement togolais », a confié le premier conférencier.
Le deuxième thème révèle que « le traité d’Abuja signé en 1991 par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine aujourd’hui Union africaine (UA) pose les principes directeurs, les buts ainsi que le cadre à l’échelle de la région visant à renforcer le programme d’intégration. Cette ambition a été renforcée par l’Acte constitutif de l’UA, adopté en 2000 à Lomé, de même que les divers traités et protocoles relatifs aux Communautés économiques régionales dotée de lois nationales et de directives. A cet égard, il est important que les ressortissants nationaux ainsi qu’étrangers africains s’approprient lesdites lois et directives », conclut le deuxième conférencier.
Source: Agence de presse Xinhua