Le Panel 1 du troisième jour du Congrès a abordé un enjeu crucial : « Image de l’Afrique dans le monde actuel, enjeux et défis de la promotion du narratif africain ».
Comment reprendre le contrôle du récit ? Comment transformer le regard que le monde porte sur l’Afrique — et surtout, celui que l’Afrique porte sur elle-même ?
Quatre voix puissantes ont livré leurs analyses et leurs propositions pour une révolution narrative portée par les Africains et leurs diasporas, dans les espaces numériques comme dans les institutions.
🎙️ Le narratif africain : reprendre le pouvoir du récit
Pendant trop longtemps, l’histoire de l’Afrique a été racontée par d’autres. Les récits déséquilibrés, construits par des regards extérieurs, ont façonné une image réductrice du continent dans l’imaginaire mondial.
Ce panel a démontré que la souveraineté narrative est aussi stratégique que la souveraineté économique ou politique. Sans maîtrise de notre récit, nous restons prisonniers des perceptions imposées.
La solution ? Une stratégie structurée, des plateformes africaines fortes, et surtout, convaincre d’abord les Africains eux-mêmes pour qu’ils deviennent les meilleurs ambassadeurs du continent.

👥 Les intervenants
GHANA
Ofori Oral
Il a mis en lumière l’importance de reprendre la maîtrise du récit africain dans les espaces digitaux. Face à la persistance de narratifs déséquilibrés construits par des regards extérieurs, il appelle à créer une plateforme africaine forte pour diffuser des récits authentiques.
« L’Afrique doit devenir l’auteur de sa propre histoire dans le monde numérique. »
SAINT-KITTS-ET-NEVIS
Foreman Idita
Elle a affirmé que la culture – mode, arts, médias, diplomatie culturelle – est un moteur stratégique de transformation. Elle encourage l’investissement dans les infrastructures créatives : écoles, plateformes digitales, hubs de mode.
« La culture est une arme douce de souveraineté et un levier économique majeur. »
ÉTATS-UNIS
Eric Agnero
Il a dénoncé l’absence de véritable communication africaine au sein des institutions, notamment à l’Union africaine. La dépendance aux financements extérieurs empêche la création de récits autonomes. Il souligne la nécessité d’impliquer la jeunesse, quasiment absente de ces espaces de réflexion.
« Sans stratégie de communication souveraine et sans mobilisation de la jeunesse, il n’y aura pas de narratif africain solide. »
KENYA
Tulu Alfred Omondi
Il a observé que le principal défi du narratif africain est le manque d’estime de soi dans nos sociétés. Promouvoir la culture ne peut réussir sans transformation mentale profonde. Il encourage l’utilisation stratégique des influenceurs africains et rappelle l’importance de mettre en œuvre les résolutions.
« Sans action, les discours restent vains. »
🏛️ Les quatre piliers du narratif africain
1
Souveraineté digitale
Créer des plateformes africaines pour diffuser des récits authentiques
2
Industries créatives
Investir dans la mode, les arts, les médias comme leviers économiques
3
Mobilisation de la jeunesse
Intégrer les jeunes dans les espaces de réflexion et de décision
4
Transformation mentale
Restaurer l’estime de soi pour que les Africains deviennent leurs propres ambassadeurs
🎯 Le message de ce panel
Le monde verra l’Afrique différemment lorsque les Africains raconteront leur histoire différemment. Mais pour cela, il faut d’abord convaincre les Africains eux-mêmes qu’ils sont capables de façonner leur propre destin.
📌 Ce qu’il faut retenir
- L’Afrique doit reprendre le contrôle de son récit dans les espaces digitaux
- La culture est un levier économique et une arme de souveraineté
- Les institutions africaines manquent de stratégie de communication autonome
- La jeunesse doit être intégrée aux espaces de réflexion
- Le manque d’estime de soi est le premier obstacle à surmonter
- Les influenceurs africains peuvent porter une image positive du continent
- Sans action concrète, les résolutions restent lettre morte
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