Madame la Présidente du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine,
Monsieur le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA),
Monsieur le Secrétaire exécutif du Centre régional sur les armes légères et de petit calibre (RECSA),
Monsieur le Représentant adjoint de la Haute-représentante aux affaires de désarmement des Nations Unies,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Lomé, la capitale togolaise, s’honore d’offrir son hospitalité et son cadre au lancement du mois de l’Amnistie de l’Union africaine édition 2022.
Je voudrais, tout d’abord, au nom de S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise, vous souhaiter la cordiale et chaleureuse bienvenue dans notre pays et ensuite, remercier l’Union africaine d’avoir porté son choix sur le Togo pour abriter cet important évènement qui se tient pour la première fois en dehors du siège de l’Union africaine , réalisant ainsi le souhait du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui a décidé , à l’édition précédente, de lancer désormais la célébration du mois de l’amnistie dans un Etat membre .
C’est donc un privilège pour mon pays d’abriter cette première célébration hors du siège de l’Union Africaine et je formule le vœu qu’elle puisse contribuer à l’atteinte de l’objectif fondamental pour lequel elle a été instituée à savoir, contribuer à faire taire les armes en Afrique conformément à l’agenda 2063 , en suscitant une prise de conscience générale et soutenue de l’impact négatif de l’usage incontrôlé des armes à feu, et de l’importance de limiter leur prolifération ainsi que leur circulation illicite.
Mesdames et Messieurs,
La mise en place d’un mois de l’amnistie est une initiative louable de notre institution continentale.
Elle trouve son fondement dans le contexte sécuritaire africain où les conflits persistent malheureusement, alimentés par des facteurs multiformes et par la tendance des civils à acquérir des armes pour se protéger. Cette situation est exacerbée par le fléau de la prolifération et de la circulation des armes, notamment les armes légères et de petit calibre (ALPC)qui sont malheureusement vecteur d’insécurité sur notre continent lorsqu’elles tombent entre les mains des individus sans foi ni loi.
Depuis qu’elle a été instituée en 2017, cette célébration a permis de faire des progrès notables dans la collecte des armes illicites dans différents pays à travers des programmes divers.
Toutefois, malgré des succès enregistrés çà et là, il est indéniable que des défis se posent toujours frontalement à nos pays car, selon les statistiques, plus de 40 millions d’armes illicites circulent toujours sur nos territoires et sont à l’origine de plus de 500 000 morts par an.
Ceci constitue une source de préoccupation majeure et vous conviendrez avec moi que nous n’avons d’autres options que de redoubler d’efforts pour relever ces défis qui constituent de sérieux obstacles annihilant le développement de nos Etats.
C’est dire donc que cette initiative garde toute sa pertinence au regard des menaces sécuritaires persistantes et je me réjouis donc qu’elle ait été prorogée jusqu’en 2030, en espérant que la décennie que nous avons déjà entamée soit une opportunité pour nos Etats d’engranger des succès plus éclatants dans le combat que nous menons contre le fléau de la circulation illicite des armes légères et de petit calibre.
Le Togo, à l’instar des autres pays, est préoccupé par le fléau de la circulation illicite des armes qui prend un relief particulier, de nos jours en Afrique de l’Ouest où ces armes servent de terreau fertile à la multiplication des crimes de tout genre, au terrorisme rampant sur fond de prosélytisme religieux.
C’est pourquoi le Gouvernement togolais est résolument engagé à le combattre, sous toutes ses formes. Ainsi, conformément au programme d’action ambitieux des Nations unies visant à prévenir, à combattre, à éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, des mesures sont prises par mon pays, au niveau national, pour endiguer le phénomène.
Ces mesures sont entre autres, la sensibilisation, le traçage et le marquage des armes, sans oublier leur destruction.
La cérémonie de destruction symbolique à laquelle je vous convie cet après-midi est d’une grande portée. Elle est le couronnement des efforts constants de mon pays et la preuve de son engagement résolu à lutter contre la circulation irrégulière des armes.
J’exhorte tous les Etats membres de l’Union Africaine à mettre à profit ce mois de septembre dédié à l’amnistie en prenant des initiatives dans le sens de la destruction des armes illicites. Ceci ne peut que contribuer à la pacification de notre cher continent qui est une condition sine qua non de son développement.
Je vous remercie !