Du 15e sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a débuté ce samedi à Banjul, en Gambie, on attend des décisions importantes concernant la situation à Gaza. Cet événement majeur réunit des dizaines de responsables des pays membres, bien que la majorité soit représentée par des délégués plutôt que par des chefs d’État eux-mêmes.
L’OCI, qui joue un rôle clé dans la coordination des efforts des pays musulmans sur des questions politiques et économiques, se concentre lors de ce sommet sur la crise palestinienne.
Selon Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l’OCI, la situation en Palestine est actuellement marquée par des « crimes persistants et une brutale agression militaire israélienne. » Cette réunion intervient dans un climat de tension régionale accrue, notamment après le sommet conjoint avec la Ligue arabe tenu à Ryad en novembre 2023, où les réactions au conflit israélo-palestinien ont montré des divisions significatives entre les membres.
Bien que la plupart des 57 pays membres soient représentés par des ministres ou des délégués, quelques chefs d’État africains, comme celui du Sénégal, ont choisi de participer personnellement.
Le Togo est représenté par son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey.
Au cœur des discussions se trouve la proposition d’une nouvelle résolution sur la Palestine, prévue pour adoption lors de la clôture du sommet dimanche. Cette résolution vise à intensifier les efforts et la solidarité en faveur de la cause palestinienne, une position encouragée par le secrétaire général lors de la cérémonie d’ouverture.
Le sommet de l’OCI à Banjul est observé de près par la communauté internationale, car il pourrait définir les nouvelles lignes de l’approche islamique vis-à-vis de la Palestine.
Toutefois, la plupart des pays africains restent prudents, cherchant non pas à accabler Israël, mais à explorer des solutions pour une paix durable dans la région. Une position équilibrée que n’ont pas certains Etats arabes soucieux de plaire à leurs opinions publiques.