Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique

Prof. Robert Dussey

Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique​

RĂ©parer la blessure

Un sommet consacrĂ© au dĂ©licat sujet du viol en temps de guerre se rĂ©unit du 10 au 13 juin Ă  Londres sous la prĂ©sidence du secrĂ©taire au Foreign Office, William Hague et de l’actrice Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volontĂ© de l’ONU.

La session de ce jour permettra aux ministres des Affaires Ă©trangĂšres de 48 pays d’Ă©changer directement sur ​​la nature et l’impact de la violence sexuelle dans les conflits, de discuter des causes de l’impunitĂ© existante et des dĂ©fis persistants. L’occasion pour les officiels prĂ©sents de discuter de façon approfondie des questions et thĂ©matiques d’intĂ©rĂȘt national ou rĂ©gional.

Le Togo est représenté à ce sommet par son ministre des Affaires étrangÚres, Robert Dussey.

RĂ©parer la blessure, la honte, la destruction physique et psychologique. Restaurer l’estime de soi et regagner celle des autres. Tels sont les objectifs ambitieux de cette confĂ©rence qui rĂ©unit des experts venus de plus de 100 pays, des reprĂ©sentants gouvernementaux des religieux, ONG, des experts militaires et juridiques, des associations humanitaires et membres de la sociĂ©tĂ© civile.

Une redoutable arme de guerre

L’objectif est de trouver les solutions pratiques et concrĂštes qui doivent permettre non seulement de mettre un terme Ă  ce flĂ©au, mais Ă©galement d’aider ceux et celles qui en ont Ă©tĂ© victimes Ă  se relever et retrouver une place dans la sociĂ©tĂ©.

‘Le viol en situation de conflit n’est pas seulement un acte sexuel non consenti comme le dĂ©finit la loi. Il est l’une des armes de guerre les plus redoutables. Que ce soit pendant la guerre civile espagnole, en ex-Yougoslavie, au Rwanda, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, en Libye, ou derniĂšrement en Syrie, le viol massif et stratĂ©gique a brisĂ© des hommes, des femmes, des familles, des communautĂ©s entiĂšres’, explique Robert Dussey.

ONU-Femmes et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) viennent de publier un guide pour promouvoir des approches sensibles Ă  la question de rĂ©parations pour les victimes de violence sexuelle dans les conflits.

Le plus souvent, ces rĂ©parations sont nĂ©gligĂ©es dans les processus de justice, mĂȘme si elles relĂšvent d’une grande importance pour les femmes. Il faut notamment assurer l’accĂšs aux services de santĂ© et d’Ă©ducation spĂ©cialisĂ©s pour les victimes de violations, garantir des moyens de subsistance et une reconnaissance des droits des victimes en tant que citoyens Ă©gaux.

Le guide est le rĂ©sultat d’un important travail de consultations et de recherches. Il cherche Ă  faire une synthĂšse des expĂ©riences vĂ©cues dans le monde pour formuler des principes et mettre en place des actions concrĂštes pour amĂ©liorer l’accĂšs Ă  la justice et aux rĂ©parations.

Partager cet article