Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique

Prof. Robert Dussey

Ministre des Affaires EtrangÚres, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur - Togo
NĂ©gociateur en Chef du Groupe ACP pour le Post-Cotonou 2020 - Professeur de philosophie politique​

Piraterie maritime : conseil de guerre Ă  Bruxelles

Selon un rapport du Bureau international maritime (IBM), les détournements de bateaux sont globalement en baisse dans le monde, singuliÚrement au large de la Somalie.

En revanche, le phĂ©nomĂšne prend de l’ampleur en Afrique de l’Ouest. D’aprĂšs l’IBM, plus de 40 attaques se sont produites dans le Golfe de GuinĂ©e, y compris dans les eaux togolaises, lors des neuf premiers mois de 2013 et 7 bateaux ont Ă©tĂ© pris en otage sur un total de 10 dans le monde.

La criminalisation maritime constitue, avec la montĂ©e de l’Islam radical au Sahel, la seconde menace enregistrĂ©e sur le continent africain, soulignait l’annĂ©e derniĂšre l’International Crisis Group (ICG).

Le danger est permanent. C’est la raison pour laquelle les responsables de l’Union europĂ©enne et ceux d’Afrique ont dĂ©cidĂ© de joindre leurs efforts pour venir Ă  bout de ce flĂ©au.

Mardi à Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a tenu un véritable conseil de guerre en présence des ministres européens et africains des Affaires étrangÚres. Le Togo y était représenté par Robert Dussey.

Le ministre togolais a rappelĂ© l’adoption de la stratĂ©gie de l’UE le 17 mai dernier sur le Golfe de GuinĂ©e et la volontĂ© de l’UE d’accompagner les pays de la rĂ©gion. Il a Ă©galement soulignĂ© la dĂ©termination du prĂ©sident Faure GnassingbĂ© qui ne mĂ©nage aucun effort pour sensibiliser ses pairs sur la nĂ©cessite d’assurer la sĂ©curitĂ© sur des cĂŽtes.

Le Togo adhĂšre Ă  la stratĂ©gie europĂ©enne et estime que la lutte contre la piraterie passe par 4 axes : le partage d’un consensus sous rĂ©gional sur la menace et la volontĂ© commune de la combattre, la mise en place d’administrations maritimes fortes, dotĂ©es de capacitĂ© d’intervention, la construction d’une Ă©conomie forte et prospĂšre afin de donner une capacitĂ© de rĂ©silience aux Ă©tats et aux communautĂ©s les plus fragiles et le renforcement de la coopĂ©ration rĂ©gionale sous rĂ©gionale.

LomĂ© a souscrit au projet de crĂ©ation d’un centre d’interconnexion Ă  YaoundĂ© et Ă  celui de la crĂ©ation d’une Ă©cole de formation du personnel du au NigĂ©ria.

Sans attendre la mise en Ɠuvre de cette coopĂ©ration, le Togo s’est dotĂ© de moyens importants pour assurer la sĂ©curitĂ© de ses cĂŽtes. Il dispose d’un centre de surveillance maritime crĂ©Ă© en 2007 qui surveille les eaux territoriales ainsi qu’une partie de la Zone Ă©conomique exclusive (ZEE).

‘La problĂ©matique de la piraterie maritime doit susciter une synergie d’action de la part de tous. Il est donc important que l’Union EuropĂ©enne et les pays du Golfe de GuinĂ©e s’activent Ă  prĂ©sent de maniĂšre concertĂ©e Ă  la mise en Ɠuvre de la stratĂ©gie qui nous est proposĂ©e’, a conclut Robert Dussey.

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